La plateforme d’analyse du marché tech CB Insights a livré il y a quelques jours sa liste des 100 start-ups les plus prometteuses dans le domaine de l’intelligence artificielle pour 2019. Celles-ci développent des solutions matérielles ou des logiciels pour les applications d’IA, optimisent les workflows d’apprentissage machine et déclinent leurs innovations dans divers secteurs d’activité. Dans la liste, fournie par ordre alphabétique, il apparaît d’emblée que trois quarts des start-ups sont américaines. Si l’on s’en tient aux pays auxquels CBInsights rattache les start-ups, une dizaine d’acteurs européens se détachent, dont 7 sont britanniques, 1 allemand et 1 suédois, mais pas de français. A la lecture des noms, on retrouve pourtant le Français Dataïku, éditeur de plateformes de gestion de données, qui a récemment installé son siège social à New York et a levé 88 M d’euros (101 M$) en décembre.
D’autres start-ups ont fait de même comme la Roumaine UiPath, spécialisée dans l’automatisation des processus robotisés, qui a levé 225 M$ en septembre et qui apparaît dans le classement à la rubrique Etats-Unis. La liste comporte par ailleurs 7 sociétés israëliennes - Anodot Enterprise, BioCatch, Habana Labs, Momenta, Newar et Taranis - et 5 chinoises - 4Paradigm, Horizon Robotics, Yitu Technology, Face++ et SenseTime, les deux dernières ayant levé pas moins de 608 M$ et 1,6 Md$. La liste retient par ailleurs Niramai en Inde, Element AI au Canada et Abeja au Japon.
Vision par ordinateur, analyse du comportement d'une organisation
Les start-ups européennes citées couvrent une variété de domaines. Ainsi Mapillary, la Suédoise du lot, a développé une plateforme d’imagerie qui utilise la vision par ordinateur pour créer des cartes urbaines et en extraire des données à grande échelle. En Allemagne, la Berlinoise Twentybn conçoit des avatars numériques pour interagir avec les clients dans la distribution de détail ou ailleurs. Son agent Millie voit, comprend et répond en temps réel. Behavox a été créée à Londres mais elle vient elle aussi de déplacer son siège à New York. Cette start-up collecte et interprète les données et interactions des employés d’une entreprise pour comprendre le « comportement » de l’organisation. Eigen Techologies (Londres et New York) s’appuie sur le machine learning pour aider les entreprises à extraire de leurs contrats et documents les données qui leur permettront de prendre les bonnes décisions.
Les 100 start-ups sont classées en 18 catégories, dont le secteur des semi-conducteurs où 7 sociétés ont été repérées. (agrandir l'image)
A Londres encore, dans le secteur de la santé, Medopap cherche à personnaliser l’accès aux soins, tandis qu’Onfido intervient dans l’authentification des documents d’identité. Graphcore (310 M$ levés), à Bristol, conçoit des processeurs pour accélérer l’apprentissage machine. Enfin, Prowler.io (Cambridge, mais aussi San Jose) a développé Vuku, une plateforme de simulation pour l’aide à la décision basée sur une modélisation probabiliste, à décliner dans différents secteurs : finance, transport et logistique, systèmes autonomes, smart cities.
550 M$ levés par Automation Anywhere dans le RPA
Aux Etats-Unis, parmi les start-ups IA ayant levé les montants les plus importants, on relève notamment Automation Anywhere qui a réuni 550 M$ dans l'automatisation des processus robotisés, ou encore Butterfly Network (350 M$) dans la santé, C3 (243 M$) dans l'Internet des objets industriels (IIoT), Datarobot, Horizon Robotics, Landing AI , Pony.ai, Signifyd, Zymergen ou encore l’éditeur Trifacta dans le data management. Ce dernier a vu sa technologie de data wrangling adopté par Google pour son service cloud DataPrep.
Dans son classement, CB Insights met aussi en avant les 10 start-ups ayant déposé le plus de brevets.
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