Quelques jours après avoir déclaré que Yahoo pourrait accepter une offre de Microsoft à un prix élevé, Carol Bartz, PDG de Yahoo, a affirmé le contraire hier, lors de la conférence 2009 de la Bank of America et de Merill Lynch. « Yahoo n'a rien à faire avec Microsoft, en quoi que ce soit », a-t-elle ainsi scandé aux investisseurs. Selon elle, la société qu'elle dirige a devant elle un brillant avenir, « plus sain et plus simple » si elle n'entretient pas la moindre liaison avec le géant de Redmond. Et d'enfoncer le clou : « nous nous porterions mieux si nous n'avions jamais entendu le nom de Microsoft ». Carol Bartz a étayé son propos en expliquant que les stratégies Internet de Microsoft et de Yahoo étaient radicalement différentes. Selon elle, la société de Steve Ballmer souffre d'un complexe vis-à-vis de Google et ferait n'importe quoi pour arrêter cette « machine à fabriquer de l'argent ». Résultat, Microsoft s'éparpille, délaissant son véritable métier d'éditeur et lâche même du terrain à Google sur le marché des logiciels de bureautique et de communication. Yahoo, pour sa part, garde la trajectoire qu'il s'est fixé, à savoir Internet. La PDG estime par ailleurs qu'il serait plus judicieux que ce soit Yahoo qui rachète la division Internet de Microsoft, et pas l'inverse (tout en admettant que l'opération n'obtiendrait probablement pas l'aval des autorités de régulation anticoncurrentielle). Carol Bartz a reconnu qu'un simple partenariat entre les deux sociétés serait un bon moyen de concurrencer Google et de réduire les coûts d'exploitation de 700 M$, mais qu'un tel accord n'était pas essentiel pour Yahoo et ses 20% de parts de marché sur le secteur de la recherche en ligne (contre 64% pour Google et 5% pour Microsoft).
Yahoo/Microsoft : Carol Bartz poursuit le jeu du ni oui ni non
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