A l'occasion du lancement de la bibliothèque numérique européenne en ligne Europeana.eu, réponse à l'initiative de Google, Viviane Reding, commissaire européenne à la Société de l'information, précise les contours et les ambitions du projet. Europeana donnera-t-il un jour accès à des oeuvres "récentes" ? Oui, c'est un objectif que nous poursuivons mais que nous ne pourrons atteindre qu'avec la collaboration des éditeurs européens. Ce sera la deuxième période du développement d'Europeana. La Bibliothèque Nationale de France donne d'ailleurs l'exemple avec son programme Gallica 2, qui dirige les internautes vers les éditeurs lorsque l'oeuvre qu'ils cherchent n'est pas libre de droit. Mais il faut aussi régler le point des oeuvres orphelines, celles pour lesquelles il est impossible de retrouver les ayants droit. Cela peut empêcher la diffusion d'une oeuvre. La British Library estime par exemple que cela représente 40% de ses oeuvres sous droit. C'est beaucoup ! Le Web 2.0. est-il présent dans Europeana ? Oui. Modestement au début, mais notre ambition est de permettre les échanges, de faire d'Europeana un outil interactif. Combien cela coûte-t-il ? Nous investirons environ 120 millions d'euros dans les deux ans à venir dans la plateforme et 40 millions d'euros dans les outils de multilinguisme qui est l'un des défis annexes de ce projet. Un système de traduction automatique sera possible en 23 langues. Europeana servira aussi de laboratoire pour tester les nouvelles technologies de traduction automatique.
Viviane Reding : «L'ambition est de faire d'Europeana un outil interactif»
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