La troisième vague de l'observatoire Cadremploi (faite avec LH2) propose un tableau très intéressant de la vie en entreprise : si 55% de l'ensemble des cadres aspirent à une relative stabilité professionnelle, 42% des jeunes cadres affirment vouloir changer d'entreprise dans les mois à venir. Autre information : l'attractivité d'une entreprise se mesure aux possibilités d'évolution en interne, mais l'ambiance régnant sur le lieu de travail arrive en deuxième position. Néanmoins, des divergences interviennent selon le sexe des cadres : pour les hommes, l'atout le plus important d'une entreprise est la rémunération proposée. Viennent ensuite les opportunités d'évolution (39%), l'ambiance et l'implantation géographique (32%). Mais pour 52% des femmes, l'élément qui pourrait les faire choisir une entreprise est l'ambiance, suivie par les opportunités d'évolution (49% soit 10 points de plus que les hommes). En revanche, 29 % d'entre elles envisagent la rémunération comme point capital, contre 41% chez les hommes. 54% de l'ensemble des informaticiens et cadres du technique sont prêts à gagner moins Un autre point intéressant de l'étude est la divergence constatée entre plus et moins de 40 ans. En effet, 57% des 18-39 ans se disent prêts à abandonner une partie de leur salaire pour améliorer leur qualité de vie alors que leurs aînés sont moins enclins à cette idée (seuls 39% des plus de 40 ans y souscrivent). De même, une majorité de cadres ayant une fonction technique sont plus favorables à un salaire moindre pour augmenter leur qualité de vie : 54% d'entre eux sont prêts à l'envisager, contre 46% de l'ensemble des cadres. Est-ce la pression rencontrée quotidiennement au sein de leur entreprise ? Ou bien est-ce le fait de savoir qu'en poste, ils pourront retrouver un emploi, qui pousse les informaticiens à préconiser le « mieux vivre » ? A l'instar d'autres analyses qui se multiplient depuis le début de l'année, celle de Cadremploi montre que cette tendance se développe dans un marché de l'emploi qui est favorable aux cadres en général, aux informaticiens en particulier. Sophie Ak, responsable de la marque cadremploi.fr évoque une autre hypothèse pour comprendre cette quête de la qualité de vie : une rémunération confortable. « Les salaires peuvent varier du simple au double. Certains cadres techniques sont payés entre 50 K€ et 60 K€ en région parisienne, de 30 K€ à 35 K€ en province. Ils peuvent donc se poser légitimement la question de leur qualité de vie puisqu'ils gagnent suffisamment. De plus, nous entrons dans une ère de « plein emploi » qui prévoit 220 000 recrutements de cadres cette année, tous secteurs confondus. Ceux qui arrivent sur le marché ou qui n'ont pas connu des périodes plus difficiles sont sensibles aux possibilités qui leur sont offertes et, désormais, la mobilité comme critère de gestion de carrière est une donnée que nous exploitons. Les informaticiens qui sont très recherchés examinent attentivement toutes les opportunités que leur proposent les entreprises. » Il est possible que désormais, le choix d'une carrière passe aussi par cette notion de qualité de vie sur laquelle les candidats à l'emploi s'interrogent moins, impatients de (re)trouver un poste. Mais la médiatisation du stress au travail (des suicides en particulier), des témoignages sur les conditions de travail dans certaines sociétés de services sont autant de facteurs qui incitent les informaticiens de 2007 à réfléchir à leurs priorités.
Une importante majorité des 18-39 ans sont prêts à gagner moins... pour vivre mieux
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« Travailler plus pour gagner plus » ? Cadremploi entre à son tour dans le débat et montre, dans une étude qui va à l'encontre de ce slogan, que presque deux tiers des jeunes cadres sont prêts à accepter de gagner moins pour améliorer leur qualité de vie. Ce sentiment est également partagé par plus d'un cadre technique sur deux.
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