« Les tablettes no name inondent de plus en plus les marchés émergents où les clients sont sensibles au prix, » indique DisplaySearch. La Chine est le plus grand marché pour ces ardoises, mais le nombre de produits no name livrés dans d'autres marchés comme l'Amérique latine et l'Europe de l'Est a également augmenté au premier trimestre. « En dépit de certains problèmes de qualité, ces tablettes restent attrayantes pour les personnes soucieuses de la dépense, comme les étudiants, qui achètent en fonction du prix, » indique Richard Shim, analyste principal chez DisplaySearch, dans un communiqué.
« Les ardoises no name, qui, dans certains cas, sont directement inspirées de modèles de grandes marques comme l'iPad, sont construites avec des matériaux de moins bonne qualité, pour leurs écrans en particulier, » déclare DisplaySearch. « Les constructeurs utilisent pour ces produits des écrans qui ne seraient pas acceptés par les grandes marques, » ajoute DisplaySearch. Beaucoup de tablettes PC no name sont vendues dans les magasins de détail ou par différents sites de vente à des prix allant de 75 à 300 dollars. En France, certains de ces produits finissent dans la grande distribution lors d'opérations exceptionnelles. Les acheteurs de ces enseignes demandent à des "sourceurs" de leur fournir 2 à 3 000 unités vite vendues et vite oubliées. Certaines ardoises portent des marques totalement inconnues, sans support technique, avec une garantie minimale, et ne peuvent pas être retournées.
Des plate-formes techniques très éprouvées
Par ailleurs, comparées aux caractéristiques des dernières versions de tablettes de marques plus chères, avec leurs écrans multitouch, leurs processeurs dual-core et leurs systèmes d'exploitation dernier cri, les no name font aussi pâle figure. Certaines d'entre-elles ont des processeurs monocoeur cadencés à 1 GHz et tournent sous d'anciennes versions d'Android. Mais elles disposent tout de même du WiFi, de ports USB, de connecteurs d'extension pour la 3G et de caméras, à même de satisfaire certains usages. Par exemple, l'Epad, proposé à 126 dollars sur le site du grossiste chinois Sourcinggate, est doté d'un écran 10 pouces, il tourne sous Android 2.1 avec un processeur ARM à 1 GHz, offre 2 Go de stockage, des capacités WiFi, des ports USB et HDMI.
Pour tester ce type de produit, Lorrie Jollimore a commandé en Chine une tablette no name de 7 pouces, qui lui a coûté l'équivalent de 15 % du prix de l'iPad 2. Celle-ci n'a aucune idée de la qualité de l'appareil qu'elle a acheté et attend de l'avoir entre les mains. « Je n'imaginais pas avoir un jour besoin d'une tablette. J'ai un Mac portable à la maison et un iPhone, et je pensais être bien équipée, » écrit-elle dans son blog. Les ventes mondiales de tablettes no name ont atteint 1,9 million d'unités au premier trimestre de cette année, contre 567 000 unités au quatrième trimestre l'an dernier. Les fournisseurs chinois comptent pour 44 % de ces livraisons. La quantité totale d'ardoises livrées a diminué de 5,2 %, à 9,7 millions d'unités. Pour le trimestre en cours, Apple tient le haut du pavé, avec 54 % de parts de marché, suivi par d'autres fournisseurs. Les constructeurs de tablettes no name ont pris 20 % du marché.
Tablettes no name : le prix, seul attrait de ces alternatives à l'iPad
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Réaction
Selon un rapport publié par DisplaySearch, « la commercialisation de tablettes bon marché, portant les marques de constructeurs peu connus, va bon train, alors que les clients veulent éviter de payer le prix fort pour des tablettes haut de gamme comme l'iPad d'Apple. »
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