Rien ne va plus chez T-Systems France. La filiale hexagonale de Deutsche Telekom, qui compte près de 1 600 collaborateurs sur le territoire, va supprimer 324 postes. Les sites de Villepinte et La Défense en région parisienne ainsi que ceux de Lyon et de Toulouse seront sans doute les plus touchés.« Cela fait plusieurs années déjà que la direction annonce des projets stratégiques qui n'ont aucun sens en France », déplore Frédéric Vielle, élu au CE et délégué syndical CGT. Pour le représentant syndical, T-Systems s'adresse à de gros clients - comme la BNP ou Airbus- , et, comme la priorité est à la réduction des coûts, la société n'hésite pas à faire pression sur les sous-traitants.
Un projet professionnel assorti d'un budget formation
L'entreprise n'en est d'ailleurs pas à son premier coup d'essai. En effet, l'an dernier, un plan social portant sur la suppression de 50 postes avait été annoncé, mais il avait été déclaré invalide par la DDTE. «La filiale française se porte mal depuis plusieurs années, poursuit Michel Décossas, responsable syndical CFDT au Comité d'entreprise de T-Systems. Nous avons été informés de la tenue d'un plan social vendredi dernier, mais nous ne connaissons pas encore toutes les mesures d'accompagnement ». Pour l'heure, les représentants syndicaux sont en discussion avec la direction. Ils demandent à ce que chaque salarié au départ puisse disposer d'un projet professionnel, et qu'un budget de formation digne de ce nom soit mis en place. Or, ce dernier point inquiète particulièrement les élus. « A ce jour, la direction ne dispose pas d'un outil de description de poste qui permettrait d'évaluer les besoins de chacun en formation », regrette Michel Décossas.
En attendant, un guichet de départ volontaire devrait être mis en place mais beaucoup d'informaticiens ont déjà quitté l'entreprise. « Chez T-Systems France, le taux de turnover a augmenté au cours des trois dernières années, signale Stéphane Peillon, délégué syndical FO. Depuis 2007, l'entreprise compte entre dix à trente départs par mois».
Contactée par la rédaction, la direction de T-Systems France a mis en avant sont devoir de réserve. En effet, la procédure d'information et de consultation oblige cette dernière à consulter les représentants du CE avant de prendre toute décision importante. Un CE extraordinaire devrait avoir lieu demain, jeudi.
Illustration: le site de T-Systems à la Défense. Crédit photo: D.R
T-Systems supprime plus de 300 postes en France
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La SSII, filiale de l'allemand Deutsche Telekom va couper 324 postes sur l'ensemble de ses sites, en région parisienne et également en province.
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3 Commentaires
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Bonjour Mr Vielle,
Signaler un abusConcernant votre demande, le droit à l'effacement est écarté au nom de l'exercice du droit à la liberté d'expression et d'information au regard de l'article 85 du RGPD.
Cordialement,
LMI
Bonjour,
Signaler un abusJe suis Frédéric Vielle et j'aimerais faire disparaitre mon nom d'internet car je recherche du travail. Serait-il possible de supprimer mon nom de cet article ?
Par avance, merci.
Cordialement,
F V
Polymont – T-Systems : une nouvelle affaire Samsonite ?
Signaler un abusFin juillet 2015, la société Polymont IT Services a été placée en redressement judiciaire. Cette société, anciennement Novia Systems, est issue de la fusion entre l’activité d’Intégration de Systèmes cédée par T-Systems en juin 2013 et une autre société, Effitic, elle-même issue d’une reprise d’activité d’HP- EDS en 2009.