Optimiste pour l'année 2011 en annonçant une croissance de son marché de 3% alors que le gouvernement table sur une progression globale de 1,5%, Guy Mamou-Mani, président de Syntec Numérique, précise que « le 1% que nous avions indiqué début 2010 est totalement confirmé. Aujourd'hui, nous sommes en train de repartir, de trouver un nouveau dynamisme, nos indicateurs sont confiants. Le 3% me paraît solide et sérieux» assure Guy Mamou-Mani. « Une fois qu'on a dit ça, on peut ajouter que nous avons aujourd'hui 550 éditeurs avec un président du comité éditeur qui est Bruno Vanryb. Nous avions déjà des éditeurs au Syntec mais ils ne savaient pas s'identifier à cette politique. Là, avec Syntec Numérique, des collèges et des présidents de collèges qui sont vraiment porteurs, ils arrivent à avoir leur place au niveau qu'ils méritent. On a également tous les membres du G7 avec nous, donc le Syntec qui était considéré - mais je ne partage pas cet avis - comme un club de SSII vieillissantes reprend une toute autre dimension grâce à ce projet de Syntec Numérique. »
Une dispersion des forces
Interrogé sur la rivalité entre l'Afdel et Syntec Numérique, Guy Mamou-Mani n'élude pas la question et explique que « c'est une association presque soeur avec les mêmes objectifs. Bruno Vanryb va à l'Afdel pour dialoguer et pousser des projets communs. Et sans que l'Afdel nous rejoigne, nous pouvons tout à fait avoir des actions communes. [...] Je ne veux pas faire d'OPA sur toutes les associations, mais il faut que nous trouvions la bonne forme pour que le numérique parle d'une seule voix », notamment dans le champ politique. C'est un des constats négatifs du président : « Syntec Numérique n'est pas écouté par le monde politique. Je le constatais avant, je le constate depuis que je suis élu. Il y a une très mauvaise compréhension de nos enjeux. Quand le président de la République veut parler du numérique, il invite 7 blogueurs. C'est une faute majeure. Quel est l'outil de transformation majeur du pays, c'est notre industrie [numérique, NDLR]. Il faut que l'on comprenne en France qu'il faut se préoccuper de notre industrie ». Un lobbyiste, Damien Loubet, vient d'ailleurs d'être recruté par Syntec Numérique pour informer et influencer les décideurs politiques. 2012 va vite arriver après 2011 et je vais rencontrer un maximum d'hommes politiques avec des diners réguliers pour faire passer nos messages. Jean-François Copé et Hervé Morin sont déjà venus et chaque fois que je fais mon speech à des hommes politiques, j'ai droit au vous avez raison et ensuite ils oublient ».
Coordonner les initiatives européennes
Au niveau européen, Guy Mamou-Mani entend bien réinitialiser une coordination des fédérations de métiers. « J'ai commencé à reprendre quelques contacts, ce sont les mêmes enjeux que pour la France. Pour être écouté, il faut établir un rapport de force. Le Syntec qu'est ce que c'est par rapport à l'IUMM. Dans mon esprit, il faudrait créer un pôle de services numériques pendant de l'IUMM. Aussi puissant que ce dernier. Il faut que toutes les associations qui ont les mêmes enjeux que nous se réunissent pour peser de tout leur poids. Le BitCom allemand a réussi à réunir beaucoup de pans de l'économie numérique. Leur influence est disproportionnée par rapport à la nôtre ».
Syntec Numérique n'est pas écouté, selon Guy Mamou-Mani
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Réaction
Lors de la présentation de ses voeux 2011 à la presse, Guy Mamou-Mani, président de Syntec Numérique, la chambre patronale des SSII et des éditeurs, s'est montré optimiste et volontaire.
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