"Nous ne voulons pas que Deltacloud soit sous le contrôle d'un vendeur en particulier, Red Hat compris. Si nous voulons accéder à une véritable interopérabilité et à une réelle portabilité, nous avons besoin d'un instrument de contrôle tiers," a déclaré Bryan Che, chef de produits cloud pour Red Hat, au cours d'une webcast pendant laquelle il a tracé la feuille de route de l'entreprise en matière de cloud computing. "Le manque d'interopérabilité entre les différents vendeurs de solutions cloud est l'une des préoccupations majeures des entreprises qui pèse dans leur décision d'adopter ou non le cloud," a souligné Gary Chen, directeur de recherche en logiciels de virtualisation pour l'entreprise chez IDC, lors d'une présentation qui a accompagné l'annonce de Red Hat.
Une ouverture progressive
C'est en septembre 2009 que Red Hat a lancé Deltacloud sous forme d'un ensemble d'API Open Source qui pouvaient être utilisées pour répartir les charges de travail entre différents fournisseurs de services cloud IaaS (Infrastructure-as-a-Service), comme Amazon et Rackspace. Afin de dispatcher la charge de travail entre les différents prestataires de cloud, les clients doivent pouvoir s'appuyer sur "une architecture et une pile compatibles avec le système qu'ils font tourner en interne," a déclaré Paul Cormier, président de Red Hat pour les produits et technologies. Pour encourager les contributions extérieures, Red Hat a cédé le code base de Deltacloud à l'Apache Incubator, un service de dépôts de logiciels qui, par la suite, peuvent éventuellement être supervisés par la Fondation Apache. L'éditeur a également créé le site APIwanted.org, sur lequel des parties tierces peuvent soumettre leurs suggestions pour des API supplémentaires ou signaler les fonctionnalités qu'ils souhaitent voir dans Deltacloud. Red Hat a également affirmé que, à part elle, d'autres entreprises participaient à l'élaboration de Deltacloud, ou l'utilisaient d'une manière ou d'une autre, citant notamment Cisco, Dell, Hewlett-Packard, IBM, Ingres et Intel. Red Hat a également annoncé qu'elle proposerait bientôt une solution de Plateform-as-a-Service construite autour de sa pile logicielle middleware JBoss.
D'autres alternatives pour un cloud ouvert
Mais Red Hat, n'est pas seul à s'être penché sur la question. Un certain nombre de fournisseurs de services cloud cherchent aussi des solutions. En juillet, Rackspace et la NASA ont entamé l'opération OpenStack pour collecter des logiciels Open Source développés pour le cloud computing. Plus tôt cette semaine, Eucalyptus Systems a lancé la version 2.0 de sa plate-forme cloud, qui utilise l'API AWS (Amazon Web Services). La société en a profité pour dire au passage que, en raison de sa popularité, l'AWS était devenu de facto un standard.
C'est le Cloud Management Working Group, entité du DMTF, l'organisme chargé de superviser des normes comme le CDM (Common Diagnostic Model), DASH (Desktop and Mobile Architecture For System Hardware) et OVF (Open Virtualization Format), qui examinera la proposition de Red Hat en vue de l'adoption de Deltacloud en tant que standard.
Red Hat offre son API cloud comme standard ouvert du marché
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Alors que l'industrie réclame toujours plus d'interopérabilité en matière de cloud, l'éditeur de logiciels Open Source Red Hat a justement proposé sa plate-forme Deltacloud à la DMTF (Distributed Management Task Force) afin d'en faire un standard possible pour l'interopérabilité du cloud.
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