Les grandes fusions-acquisitions ne sont pas en voie d'extinction. En tous cas, Oracle pourra participer à des efforts de consolidation ou de diversification. C'est en substance le message qu'à transmis son président, Charles Phillips, lors d'un entretien à la conférence Brainstorm Fortune Tech à Aspen. Il a indiqué que le groupe pourrait investir jusqu'à 70 milliards de dollars dans les 5 prochaines années  pour réaliser ce type d'opérations.

Cela représenterait une hausse sensible des capacités d'investissement de la part d'Oracle. Les 5 dernières années, la firme a acheté Sun Microsystems pour 5 milliards de dollars, BEA pour 8,5 milliards et Hypérion 3 milliards. Pour autant, Charles Phillips a expliqué « c'est un début de partie, il y a encore beaucoup à faire ». En plaisantant, il a même évoqué l'idée d'investir dans les contenus mais a écarté l'idée d'un plan pour acquérir Salesforce.com, que dirige un ancien d'Oracle, Marc Benioff.

Des limites européennes et de communication


Ces différentes opérations peuvent cependant  être freinées par des contraintes réglementaires. Charles Phillips a qualifié de gâchis la décision de la Commission européenne sur l'acquisition de Sun qui a pris 9 mois de retard.

Nonobstant, une deuxième limite réside dans la stratégie de communication d'Oracle. En effet, après cet entretien, le groupe a démenti les propos de son président. « il n'y a jamais eu de budget d'acquisition sur 5 ans. Nous n'avons même pas de budget de ce type sur une année. Si des acquisitions doivent être réalisées, il est peu probable que le montant atteigne 70 milliards de dollars, elles se feront pour des questions d'opportunités économiques et pour répondre aux besoins de nos clients ». Dont acte.