Pour la première fois, une équipe de chercheurs du CEA, du CNRS et de l'université de Troyes a visualisé des plasmons à la surface de conducteurs de 30 nanomètres. Les plasmons sont des quasiparticules, c'est à dire des ondes lumineuses qui se déplacent en restant collées au métal conducteur. A cette échelle, le plasmon développe un mode lent où il oscille à la fréquence de l'onde lumineuse (de l'ordre de 10 puissance 15 Hz, précisent les chercheurs, soit une fréquence un million de fois plus élevée que le gigahertz couramment rencontré dans les processeurs), mais avec une longueur d'onde bien plus courte. En théorie, il devient donc possible de combiner, dans un processeur à 30 nanomètres, une technologie de gravure standard et - via ces plasmons lents - des hautes fréquences optiques pour transmettre les informations. Cette voie a déjà été envisagée en 2004 par Mark Brongersma, de l'université de Standford, lorsqu'il a créé un modèle théorique de processeurs où des plasmons devaient transmettre l'information d'un transistor à l'autre 100 000 fois plus vite que dans un Pentium de l'époque. Aujourd'hui, la découverte des chercheurs français permet de franchir le premier pas vers la pratique en observant directement des particules qui, jusque-là, n'existaient que sur le papier.
Observer la compression de la lumière pour une gravure plus fine
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En observant pour la première fois en temps réel des plasmons à la surface d'un conducteur, des chercheurs du CEA, du CNRS et de l'université de Troyes font un nouveau pas vers toujours plus de miniaturisation.
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