Le centre de calcul toulousain de Météo France recevra à la fin de l'année un ordinateur vectoriel NEC SX qui, à sa mise en service vers mi-2007, devrait s'avérer cinq fois plus rapide que le supercalculateur Fujitsu VPP 5000 à 1,2 téraflops actuellement en usage. Météo France prévoit même une mise à jour dans trois ans, « pour atteindre 21 fois la vitesse de l'ordinateur actuel : il sera alors capable de traiter environ 28 billions (millions de millions [voir encadré, NDLR]) d'opérations informatiques par seconde ». L'intérêt d'un ordinateur vectoriel, par rapport à l'architecture scalaire des ordinateurs classiques, est de pouvoir paralléliser les calculs, les processeurs pouvant commencer de nouvelles opérations avant que celles en cours ne soient terminées. Mais, ces architectures sont plus onéreuses, et nécessitent des modèles de programmation plus complexes. Météo France a développé plusieurs millions de lignes de code en Fortran 90 qui devront être adaptées. Il y a deux ans, Dominique André, directeur adjoint des systèmes informatiques, expliquait au Monde Informatique : "On passe presque autant de temps à recoder les sources dans la forme la plus adaptée à l'architecture matérielle qu'à faire des sciences !" Météo France estime que la puissance apportée par le supercalculateur NEC lui permettra de mailler le territoire avec une précision de 2,5 kilomètres. D'après l'institut, ce superordinateur est un des dix plus puissants d'Europe.
Météo France quintuple ses performances de calcul [corrigé]
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