En direct de Sunnyvale - Si le marché des solutions de stockage est depuis toujours disputé entre de grands fournisseurs, des start-ups innovantes arrivent malgré tout à pousser des technologies qui deviendront demain des fonctionnalités indispensables. Après la compression et la déduplication, la bataille des algorithmes se déplace aujourd’hui du côté de l’erasure coding. Rappelons que cette dernière est une méthode de protection contre la perte des données beaucoup plus efficace que la réplication. L’erasure coding ne consomme en effet que 33 % de capacité additionnelle contre 100% pour le miroir standard. Memoscale, une start-up norvégienne emmenée par son CEO et cofondateur Per Simonsen (travaux initiés en 2013 à l’Université), entend démontrer que son algorithme d’erasure coding disponible pour les plates-formes Ceph, HDFS et Swift peut faire beaucoup mieux que les solutions actuelles dans les environnements Intel mais aussi ARM.
Memoscale propose un logiciel – un plug-in en fait – qui vient s’installer sur les serveurs de stockage avec à la clef de substantielles économies en termes de coût de production puisque la protection des données est plus efficace. L’un des problèmes de l’erasure coding aujourd’hui est l’impact de l’algorithme sur les performances – voir les problèmes de lenteur sur la plate-forme Hubic d’OVH depuis leur passage à l’erasure coding avec Swift. Il est donc nécessaire d’utiliser des serveurs puissants ou un algorithme optimisé. C’est cette dernière solution que Per Simonsen a commencé à développer lors de ses études à NTNU (Norwegian University of Science and Technology) à Trondheim avant de créer sa start-up Memoscale. Les principaux concurrents de Memoscale sur ce marché se dénomment Reed Solomon, qui était de facto la norme, mais aussi Mojette Transform emmené par l’équipe de Rozo System pour sa plate-forme NAS objet.
Toujours en phase de tests
Encore en période de prélancement commercial, Memoscale met toutefois en avant les performances de son algorithme avec des tests réalisés chez des clients. Sur l’écran ci-dessous, le dirigeant pointe les résultats obtenus par sa solution avec des puces Intel.
Mettons en avant un cas d’usage avec HDFS, le dirigeant montre encore les bénéfices de son algorithme face au concurrent Reed Salomon sur cette autre slide.
Per Simonsen, qui évalue à 2,5 milliards de dollars ce marché de la redondance, reste toutefois encore évasif sur le prix de sa solution en indiquant simplement que la facturation s’effectue au nœud (serveur) et à la capacité.
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