Les perspectives d'embauche des candidats possédant des compétences technologiques en général et sous Linux en particulier seraient meilleures que la moyenne sur un marché de l'emploi actuellement morose. C'est ce que montrent plusieurs articles parus sur des sites américains. Ceux-ci laissent en effet entrevoir un avenir des plus engageants pour ceux qui possèdent des expertises liées à Android, à Linux et aux logiciels libres. Le « top five des jobs technologiques pointe les opportunités pour les professionnels de Linux » faisait la Une, vendredi dernier, du site Linux.com. Un article dans lequel Jennifer Cloer, pour la partie recrutements, et le cabinet Robert Half International, pour l'aspect salaires, ont dressé une liste des cinq principaux emplois IT les plus rémunérateurs en 2013.
Des métiers exigeant une parfaite maîtrise de Linux
Les développeurs d'applications mobiles, les ingénieurs spécialistes de réseaux sans fil, les spécialistes de la modélisation de données et les administrateurs de sites web seront les emplois les mieux rétribués l'an prochain, et « la chose la plus importante que ces métiers ont en commun, c'est qu'ils exigent chacun une compréhension fondamentale de Linux », note Jennifer Cloer.
Egalement paru vendredi sur le site d'IT World, un article intitulé « Les amateurs de logiciels libres actuellement en forte demande », dans lequel l'auteur Brian Proffitt réfléchit au système d'exploitation Contiki. Puis, hier, un autre article paru sur le site d'emploi IT Dice a énuméré plusieurs compétences clés recherchées à des niveaux records. Les développeurs de logiciels et les responsables qualité figurent en tête de liste, et parmi ceux-ci on trouve également les professionnels de Python, Ruby on Rails, Android et JBoss. « Le besoin en compétences autour des langages de programmation Open Source utilisés pour de nombreuses applications et technologies web est évidente concernant Python et Ruby », rappelle l'article de Dice. « Le besoin en profils spécialisés dans ces deux langages a atteint des sommets sur six des dix mois écoulés de 2012. »
Comme pour Android sur Linux, les offres d'emploi dans ce domaine ont augmenté de 33% au cours de l'année dernière, précise Dice. En bref, « les professionnels de la technologie avec ces compétences et cette expertise sont recherchés comme jamais auparavant sur Dice », conclut le site d'emploi.
Les métiers de l'Open Source sont les plus recherchés
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Réactions
Des articles publiés sur des sites américains prédisent une montée en puissance du besoin en professionnels des langages de programmation Open Source.
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(re)Bonjour,
Signaler un abusun correctif au commentaire ci-dessous. M. Fermigier a donné suite aujourd'hui. Je m'entretiens demain avec un de ses collaborateurs. Je ne soulignerais pas le délais de réaction car l'important est que les choses se fassent.
Pol
Bonjour,
Signaler un abusarticle intéressant.
Pour vous apporter un témoignage d'un autre problème lié à l'open-source et à la réalité quotidienne relative aux SS2L et autres associations dont l'activité est liée au développement et à l'usage de logiciels open-source.
Suite à une tribune dans Le Monde, intitulée "Il faut enseigner le libre en France" signée par Patrice Bertrand, Roberto Di Cosmo et Stéphane Fermigier, nous avons pris la liberté de contacter ces 3 éminences. Ceci afin de savoir : par qui / quand / comment le libre peut il être enseigné. A ce jour nous n'avons aucun retour d'aucune sorte des deux premiers, seul M. Fermigier a accusé réception de notre demande de renseignement / proposition de participation sans pour autant faire suite.
Nous nous sommes permis cette démarche à deux titres :
1. Fondateurs de l'association Silex Labs - http://www.silexlabs.org - association à but non lucratif dont l'objet est la promotion, le maintien (...) de logiciels open-souces (700.000 téléchargements atteints en juin 2012 - chiffres sourceforge). Implication dans des programmes pédagogiques au sein du groupe Studialis etc...
2. Fondateurs d'Intermedia Paris - SSLL - http://www.intermedia-paris.fr - société développant ses propres solutions open-sources et contribuant à des projets internationaux.
Notre objectif premier était de savoir comment ce voeux pieux était susceptible de se réaliser et de savoir comment nous pouvions nous impliquer dans cette aventure.
Le second objectif était de témoigner du fait que, malgré l'existence de nombreuses associations / fondations / dispositifs financés par la région (...), notre association ne trouve aucun interlocuteur valable pour assurer un peu de visibilité à nos actions (workshops, évènements, encadrement d'étudiants, création de projets innovants...).
Le constat que vous faites dans cet article est avéré mais reste en France le périmètre de quelques structures / personnes captant la quasi totalité de l'éclairage médiatique et ne "partageant" pas leur pré-carré. Ce qui à mon sens ne participe pas de l'idée fondatrice de l'open-source.
Si d'aventure vous êtes disponible pour faire un état des lieux véritable, non de l'usage, mais de la formation autour de l'open-source en France, nous nous tenons à votre disposition.
oui, comme dit Kilimandjaro, c'est toujours "à petits pas" qu'on avance en France...
Signaler un abusà tel point que malgré une dizaine d'années d'expérience professionnelle avec Linux j'hésite toujours à le mettre en avant lors d'entretiens, voir je l'occulte, ne sachant pas à qui j'ai à faire
de quoi devenir schizo!
Y'a pas qu'en Amérique que le vent tourne : si vous habitez sur l'axe RP/Lyon/Sophia, ce n'est pas le choix qui manque en ce moment !
Signaler un abusLe vrai problème reste le conservatisme bien français, les petites habitudes qu'il faut remettre en question, mais côté administration, on pourrait facilement passer 50% des postes clients via XDMCP sous GNU/Linux aujourd'hui, surtout avec les serveurs monstrueux que l'on construit pour moins de 1000€ ! Le profil itinérant est devenu un boulet, et ce n'est pas les solutions qui manquent - encore faut-il vouloir les trouver !
Côté conception en revanche, la donne est moins franche. Là où les américains ont compris le potentiel de leurs ingénieurs d'études, les français veulent des spécialistes GNU/Linux pour les faire boser sous windev... Quand un consultant informatique vous sort que "linux et mac, c'est pareil", vous comprenez mieux d'où vient le problème de ce pays. Nous avons le potentiel, mais comme toujours, nous nous pavanons dans la dépendance. Ça évoluera sûrement avec le temps, mais nous perdons une fois encore de précieuses années.