A la suite de certaines organisations patronales (Syntec numérique, Afdel...), le Munci a transmis à Fleur Pellerin, Ministre déléguée auprès du ministre du Redressement productif, chargée des PME, de l'Innovation et de l'Économie numérique et à ses conseillers une lettre de 14 pages sur les enjeux socioprofessionnels et socioéconomiques dans ce domaine, et plus particulièrement des services informatiques. Le syndicat demande d'abord « la mise en place d'une mission d'étude sur le secteur des services informatiques en France qui débouchera sur un rapport public (IGAS, ministériel ou parlementaire). » Cette mission aura pour but « d'évaluer les dysfonctionnements du secteur et pourra étudier également les aspects suivants valables pour l'ensemble des entreprises du numérique : besoins réels du marché du travail, volumes d'étudiants et de chômeurs formés au numérique, offre de formation professionnelle dans le numérique (initiale, continue, e-learning), difficultés d'insertion professionnelle (seniors, bac+2...), attractivité des métiers et des entreprises, RSE Responsabilité Sociale et Environnementale) des entreprises du numérique, relations clients-fournisseurs et conditions de sous-traitance. »
Favoriser l'emploi des seniors
Dans sa lettre, le syndicat demande que « les politiques publiques ne fassent pas le jeu des employeurs du numérique qui ne manquent pas de demander toujours plus de jeunisme en matière d'emploi et de formation ». Pour lui, il est « au contraire, important de favoriser les sociétés du numérique qui démontrent de réels efforts en termes de RSE, GRH (management, gestion des carrières et des compétences), GPEC et surtout d'emploi des seniors. »
Figurent également dans cette lettre de nombreux autres constats et recommandations sur des thématiques liées à l'emploi et à la formation IT, à la sous-traitance, à l'offshore informatique, à l'immigration économique, à la gouvernance et à la représentation nationale du numérique ainsi qu'à l'économie du numérique. D'autres propositions concernent la sécurité informatique, l'Open Data, la vente liée, la liberté d'expression en ligne, et la e-démocratie.
Le Munci alerte le gouvernement sur les enjeux des services IT
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Réactions
Régis Granarolo, président de l'association professionnelle Munci, a livré aux pouvoirs publics ses analyses et propositions sur les enjeux socioprofessionnels et socioéconomiques dans le secteur des services informatiques.
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3 Commentaires
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J'abonde tout à fait dans le sens de Paul75 !
Signaler un abusKiefer, il y a une seule chose sensée dans tout ce que vous dites : le MUNCI n'est pas un syndicat (mais il fonctionne avec l'UNSA).
Les syndicats de la branche Syntec, je les ai bien connus voyez-vous et je peux vous dire que les salariés des SSII y sont (hélas...) très très peu nombreux, beaucoup moins que les effectifs du MUNCI, mais ceci est normal car il est vrai qu'ils ne défendent absolument pas les intérêts collectifs de la profession, à la différence du MUNCI. Pire, il y a souvent des collusions étroites entre ces syndicats et les directions de SSII.
Votre discours est vraiment très subjectif et méprisant à l'égard du MUNCI, comment osez-vous dire "qu'il est regrettable que l'article accorde au Munci une certaine légitimité pour nous représenter" ? C'est le monde à l'envers ! Heureusement qu'il existe une organisation courageuse comme le MUNCI pour sensibiliser sur les problèmes de la profession (même si çà peut vous paraitre parfois un peu exagéré...) car encore une fois ce n'est pas les syndicats qui le font ! Vous avez clairement une dent contre le MUNCI et c'est à la limite de la diffamation...
@kiefer :
Signaler un abusLes syndicats dont vous parlez sont bien moins représentatifs que le MUNCI pour parler des problèmes des informaticiens, chacun sait qu'ils s'en contrefichent éperdument... ils ne pensent qu'à défendre leurs petits privilèges et les intérêts perso de leurs adhérents. Quand ils bougent dans certaines SSII, c'est juste pour accompagner le mouvement social...
Avez-vous déjà entendu ces syndicats parler de la discrimination des seniors dans l'informatique, de l'offshore, du prêt de main d'oeuvre, des clauses de mobilité, du chômage des informaticiens ?
D'ailleurs les cadres ne s'y trompent pas : http://munci.org/Sondage-Syndicats-et-cadres-la-confiance-reste-a-etablir
Moi je pense au contraire que beaucoup d'informaticiens se reconnaissent dans la plupart des prises de position du Munci, les autres sont souvent de jeunes naïfs conditionnés ou bien des chanceux dans leur vie d'informaticien (jusqu'au jour où...).
Bref, peu importe ce que vous pensez du MUNCI mais le ton "frustré" que vous employez montre bien que vous êtes soit un "hyper individualiste" qui se soucie guère de l'a défense des intérêts collectifs, soit un syndicaliste de la bande ringarde des 5 (...) qui ont tué le syndicalisme en France en quelques décennies.
Et puis votre message s'adresse à l'article des Echos, pas à celui du Monde Informatique !
Les Echos d'aujourd'hui ont fait une publication malheureuse sous le titre "Les informaticiens interpellent Fleur Pellerin".
Signaler un abusJe regrette le titre de l'article et une inexactitude dans le texte. Le Munci n'est pas un syndicat mais une association qui regroupe 2400 membres, ce qui est loin des 500 000 ou 600 000 informaticiens français. Dieu merci le Munci ne représente pas les informaticiens mais seulement une toute petite partie d'entre eux. De très nombreux informaticiens ne se reconnaissent pas dans la plupart des prises de position polémiques du Munci. Il est regrettable que l'article accorde au Munci une certaine légitimité pour nous représenter. Il faudrait vérifier mais il doit y avoir davantage d'informaticiens à la CFDT et à la CGC qu'au Munci, qui encore une fois n'est pas un syndicat.
Ceci dit je reconnais la pertinence d'analyse de la lettre du Munci.
NK