Le plus connu des système de connaissance basé sur l'apprentissage, Watson, doit beaucoup à la France. Et en particulier à Vivissimo, un éditeur français racheté en 2012 par IBM qui en a fait l’un des piliers de sa technologie d’apprentissage cognitif. Une société fondée par un certain Jérôme Pesenti et qui se trouve être depuis 3 ans à la tête du département R&D de Watson.
Depuis l’année dernière, Big Blue a donné un coup d’accélérateur à Watson en créant une Business Unit regroupant un ensemble de services et technologies qui lui sont entièrement consacrées regroupant un cœur de recherche articulé autour des algorithmes, de la reconnaissance vocale et du dialogue. « Le domaine de l’intelligence artificielle existe depuis plus de 20 ans mais tout s’est accéléré ses 4/5 dernières années », a expliqué Jérôme Pesenti à l’occasion d’un point presse organisé fin mai à Paris. Depuis qu’il a fait ses preuves en live à l’occasion du célèbre jeu télévisé Jeopardy et écrasé ses deux autres concurrents humains, Watson n’a cessé d’être amélioré. Pour autant il est encore loin - pour le moment - de faire jeu égal avec l’humain. Big blue a ainsi évalué qu’un humain compte environ 100 milliards de neurones pour 100 trillons de connexions contre « un équivalent » pour Watson d'un million de neurones et un milliard de conversations pour Watson.
Des informations exhaustives sans prendre le pas sur la décision humaine
Malgré le fossé qui le sépare de l’humain, Watson permet de le soulager de certaines tâches et est aujourd’hui suffisamment performant pour procurer une aide à la décision précieuse sans toutefois se substituer à celle prise par l’humain. « Watson Health permet de corréler des données cliniques, médicales et environnementales et d’apporter une aide au diagnostic pour des maladies graves ou chroniques comme le cancer ou le diabète », poursuit Jérôme Pesenti. « L’objectif de Watson est de fournir aux médecins une information exhaustive pour lui permettre de prendre des décisions en connaissance de cause et en tenant compte d’informations de tous types. C’est une aide à la décision de traitement mais en aucun cas la machine décide du traitement, le dernier mot revient au médecin ».
Dans le médical, premier secteur à s’être intéressé pour les technologies Watson, IBM indique de nombreuses références. En France, on trouve ainsi Sanofi qui est très actif, avec un focus dans la recherche pour l’aider à collecter des informations sur la dangerosité des nouvelles molécules. Pour ce secteur, l’éditeur propose notamment Discovery Advisor (analyse de documents, extraction et compréhension de concepts pour donner une analyse claire ) et Watson Oncology (aide au diagnostic). Mais d’autres y recourent également, comme le secteur bancaire, pour l’analyse et les risques financiers et proposer des offres susceptibles de retenir les clients.
Le français : prochaine langue prise en charge par Watson
A l’origine, Watson a été développé en anglais mais un algorithme de base multilingue a été ajouté afin de gérer aujourd’hui l’espagnol et le japonais, sachant que la localisation est effectuée en fonction des priorités commericales. Tout vient à point à qui sait attendre : la prochaine langue prise en charge par Watson sera le français.
Erreur dans le crédit photo : le chef de la R&D IBM Watson est Jérôme PESENTI, et non PISSENTI.
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