Les tensions qui règnent actuellement sur les profils de développeurs pèsent fortement sur l'activité des entreprises et en particulier sur celle des start-ups. Tel est le constat de The Startup Institute, un organisme qui se définit comme un « accélérateur de carrières » et qui aide les candidats à avoir les compétences nécessaires pour intégrer une start-up. Une étude menée auprès de 100 jeunes pousses aux États-Unis et en Europe, montre en effet que plus de trois quart d'entre elles (79 %) peinent à trouver le « bon » développeur. Pire, 41% citent ces difficultés comme principale source d'échec.
L'enquête révèle que le manque de développeurs freinent l'activité des start-ups et causent même leur perte car elles n'ont pas les compétences nécessaires pour pouvoir mettre leurs idées en oeuvre. La seconde raison évoquée (26% des sondés) étant l'absence de financement. Les développeurs web sont les profils les plus recherchés par les start-ups avec 38% des répondants. La demande en compétences techniques est en outre supérieure à celle de non techniciens. En effet, 60 % des personnes interrogées sont en quête de ce type de compétences, tandis que 40% souhaitent s'entourer de forces de ventes pour accroitre leur activité.
Une tendance qui inquiète
Aaron O'Hearn, fondateur du Startup Institute a indiqué qu'il était « alarmant de constater l'ampleur des difficultés de recrutement au sein de la communauté des start-ups ». Pour lui, bien qu'on ait beaucoup cité d'exemples de démarrage prospères, il existe un réel danger pour que ces jeunes pousses n'atteignent pas leur plein potentiel, leur pipeline de talents n'étant pas assez fort ». « À court de temps et de ressources, elles luttent pour trouver des recrues capables d'ajouter une valeur immédiate au sein d'équipes très mobiles », considère- t-il. « C'est une tendance inquiétante et il est important de porter cette question à l'attention du public au moment où les entreprises technologiques à forte croissance continuent de jouer un plus grand rôle dans l'économie.
Depuis 2012, The Startup Institute propose des programmes de formation de huit semaines à Boston, New York et Chicago. Des bureaux existent à Londres depuis janvier dernier. Outre le développement web, les cours ont axés sur les produits et le design, le marketing technique, les ventes et la gestion de comptes
La pénurie de développeurs plombe l'activité des start-ups
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Réactions
Selon une étude menée par l'organisme de formation The Startup Institute auprès d'une centaine de start-ups en Europe et aux Etats-Unis, 41% des jeunes pousses citent la pénurie des développeurs comme principale cause de leur échec.
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Importer des devs (dans le sens les faire physiquement venir) n'est plus vraiment utile.
Signaler un abusAcheter une SSII "distante" est plus confortable.
Pénurie de développeurs = mensonge pour importer des devs pas cher du tiers monde. Le salaire réel des devs a stagné depuis 2000, s'il y avait réellement pénurie il aurait flambé.
Signaler un abusSi les recruteurs faisaient leurs boulots au lieu de passer leurs temps sur les réseaux sociaux, ils en trouveraient des développeurs !!
Signaler un abusLa pénurie de développeur n'existant, elle ne plombe rien du tout.
Signaler un abusQu'est-ce qu'il ne faut pas lire...
Signaler un abusS'il y a des patrons qui trouvent qu'il y a une pénurie de développeurs alors c'est peut-être qu'on a affaire à une pénurie de bons patrons, ou de patrons tout simplement compétents.
Il n'existera jamais de développeurs "experts" en nouvelle technologies, puisque par définition elles sont nouvelles et se renouvelles sans cesse.
Il est certain qu'un bon développeur est d'abord quelqu'un capable d'auto-apprentissage permanent. Mais j'ai pu constaté dans toutes les boîtes dans lesquelles j'ai pu travaillé qu'il n'existait aucun budget formation continue pour les développeurs, même pas pour acheter des bouquins parfois.
Pour moi si des entreprises n'arrivent pas trouver des développeurs compétents c'est qu'elle ne savent pas recruter, parce qu'il y en a plein au chômage des développeurs compétents (des incompétents aussi et c'est souvent eux qui retrouvent un poste le plus rapidement j'ai remarqué!).
Et ça se confirme quand on voit les annonces sur pôle emploi, ou encore les coup de fils que nous passent des cabinets de recrutement: manifestement on a affaire à des gens qui n'y connaissent strictement rien, qui n'ont aucune culture métier! Comme voulez-vous attirer les compétences dans ces conditions?
Mais surtout si j'ai un conseil à donner à ceux qui auraient du mal à recruter: fuyez Paris. je vous assurer qu'en Province il y a deux phrases qu'on entend presque systématiquement dans la bouche de tous les développeurs au chômage: 1/ "je fais tout pour ne pas me retrouver en SSII" et 2/ "je fais tout pour ne pas me retrouver à Paris". Personne (ou alors très peu) ne veut vivre en région parisienne avec sa pollution, les transport en commun, ses prix du logements...
Installez vous en Province: Lyon et Grenoble c'est là que vous trouverez le plus de développeurs et faites faire les recrutements par des gens qui s'y connaissent!
Le problème est simple, il est connu depuis le début de l'histoire, c'est celui de l'offre et la demande. La solution est aussi très simple, il faut augmenter le salaire du "téchos".
Signaler un abusLe business modèle basée sur un coût bas du développeur naïf n'est pas "sustainable" ...
Alors dans ce cas, est-ce qu'il existe une plateforme de regroupement de ces start-ups, à laquelle je peux soumettre mon CV? J'imagine bien qu'elles se sont organisées pour optimiser leur recherche de profil? Si jamais vous en entendez parler, n'hésitez pas à m'en faire part. En cherchant sur Google avec mon patronyme et en ajoutant "contact", c'est relativement facile de me trouver.
Signaler un abusJe suis tout à fait partant pour contribuer à "inverser la courbe de la pénurie", à mon échelle :-)
Normal. Les SSII ne sont déjà que des boîtes d'ingénieurs intérimaires, où l'esclave doit gentiment lécher les bottes de ses supérieurs, lesquels le "loue" 10 000 euros de plus que son salaire à des neuneux potentiels, trop stupides pour recruter eux-mêmes directement !
Signaler un abusAlors l'esprit startup considérant à capter le petit jeune naïf et servile, qui se tuera au travail pour un salaire de merde, et des promesses à la con de reconnaissance pécunaire à 10 ou 20 ans, honnêtement : je pense que les jeunes actuels sont aussi moins cons que leurs parents !
Au nom d'une crise qui n'a jamais empêché les riches de s'enrichir encore plus, on prend depuis plus de 20 ans les ingénieurs pour des imbéciles, et on vient aujourd'hui se plaindre de pas trouver les oiseaux rares ?
Ils peuvent toujours se brosser : ils l'ont bien cherché !