Crescendo Industries, la maison-mère de la société de services Amesys, est devenue le premier actionnaire de Bull, avec 20% des actions, largement devant France Telecom, qui en détient 8 %, et Nec, qui en conserve toujours 2 %. « Contrairement à ce qu'avait annoncé en 2009 Didier Lamouche, lors d'une présentation rassurante d'une prise de contrôle d'Amesys devant les membres du Comité central d'entreprise (CCE) et les salariés de Bull, c'est le groupe Crescendo Industries qui a pris le contrôle de la société en acquérant 20% des actions de celui-ci », s'inquiète la fédération syndicale dans un tract. Selon la CFDT, la démission précipitée du patron de Bull pourrait résulter de désaccords entre le PDG et son actionnaire Crescendo Industries. Les changements à la tête de France Telecom auraient également pesé dans la balance. Par ailleurs, l'hypothèse d'une possible arrivée - à terme - de Philippe Vannier, actuellement PDG d'Amesys, à la tête de Bull reste encore à vérifier.
« Didier Lamouche a créé la surprise en annonçant qu'il quittait son poste, expose Patrick Baradat, coordinateur CFDT du groupe Bull. Nous n'avons pas été informés de sont départ et nous ne disposons d'aucune information sur son successeur. » Aujourd'hui, un groupe de travail, piloté par un représentant de Crescendo Industries au conseil d'administration, a la charge de rechercher un nouveau PDG pour Bull. Selon le syndicaliste, le prochain président du conseil d'administration devra s'attacher à gagner la confiance des salariés du groupe sans laquelle une compagnie investie dans les services informatiques n'aurait pas d'avenir.
« Nous attendons des conditions de travail honnête et regrettons que Crescendo qui relève de la convention Syntec n'ai pratiqué jusqu'à présent dans Amesys qu'une politique sociale a minima. », déplore t-il « Bull [qui est aujourd'hui rattaché à la branche métallurgie, NDLR] a toujours gardé des actionnaires industriels, or, désormais, la société est passée sous la coupe d'une holding financière, ce qui lui fait craindre pour l'avenir de l'activité serveur et de certaines activités déficitaires, notamment dans le desktop et les services. » Rappelons que la situation du groupe s'était redressée, grâce à son repositionnement en constructeur/ intégrateur dans les grands systèmes Gcos, et dans la ligne des serveurs NovaSale introduite depuis 2003.
Crédits photo: Bull
La CFDT de Bull s'attend à un changement de culture sociale
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Didier Lamouche ne sera bientôt plus aux commandes de Bull. Après avoir dirigé le navire pendant cinq ans, celui-ci démissionnera de ses fonctions le 10 mai prochain. Son départ précipité conduit la CFDT à s'interroger sur les inflexions de la politique sociale du groupe, suite à l'augmentation de capital au profit de Crescendo Industries.
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