Alors que les Google Apps sont adoptées par un nombre croissant d'entreprises dans le monde et en Europe (notamment en France), certaines autorités de régulation locales restent vigilantes sur l'utilisation de ces applications en ligne. Ainsi, en Suède, l'agence d'inspection des données, autorité publique d'une quarantaine de personnes, juristes pour la plupart, vient pour la deuxième fois de rejeter un contrat qu'une municipalité veut signer avec Google pour l'utilisation de ses applications dans le cloud, rapportent nos confrères d'IDG News Service. Cet accord ne respecterait pas la réglementation suédoise sur les données personnelles, le Personal Data Act (qui remonte déjà à 15 ans), destiné à prévenir les violations de la vie privée lors du traitement de données personnelles.
Le contrat doit donc être modifié, ou bien la ville en question, Salem, doit cesser d'utiliser les Google Apps, a stipulé le Swedish Data Inspection Board. Il estime que l'accord entre la municipalité et Google donne à ce dernier trop de marge de manoeuvre sur le traitement des données personnelles. On ne sait pas non plus ce qu'il advient de celles-ci au terme du contrat, souligne encore l'agence.
Enquête approfondie avant la migration
De son côté, Google estime se conformer à la loi suédoise et a indiqué dans un mail à nos confrères qu'il va continuer à travailler avec toutes les parties en présence. En passant, il signale que cinq millions entreprises et administrations utilisent déjà ses Google Apps dans le monde dont un million en Europe. Egalement contactée par IDG News Service, la municipalité de Salem n'a pas encore apporté de réponse, mais elle est depuis le début convaincue que son accord avec Google est en conformité avec la loi. Avant de passer aux Google Apps, la ville avait procédé à une enquête approfondie en coopération avec des experts juridiques qui avait conclu que l'accord tenait la route, ainsi que l'avait exprimé son DSI en septembre 2011, après les premières critiques.
Salem a été la première commune suédoise à passer aux Google Apps, débutant en janvier 2011 une migration depuis l'environnement Microsoft qu'elle utilisait alors. L'objectif était de disposer d'une solution fiable et peu coûteuse pour gérer messagerie, agenda et documents.
La tâche de l'agence d'inspection des données consiste à protéger la vie privée sans pour autant empêcher ou compliquer inutilement l'utilisation des nouvelles technologies, explique l'autorité publique sur son site Internet. La Suède n'est pas le seul pays nordique à s'être penché sur l'utilisation des Google Apps et des applications de productivité hébergées. L'an dernier, en Norvège, l'Autorité de protection des données n'a donné sa bénédiction à deux municipalités locales qu'après neuf mois de délibérations. En outre, l'approbation était subordonnée à certaines conditions, incluant une analyse rigoureuse des risques et de la technologie pour vérifier sa conformité avec la réglementation norvégienne.
L'utilisation des Google Apps épinglée par un régulateur suédois
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En Suède, l'agence d'inspection des données demande à une municipalité de modifier le contrat qu'elle a signé avec Google autour de ses applications en ligne. L'autorité publique estime que la marge de manoeuvre de l'hébergeur est trop grande.
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