Des services et outils s’appuyant sur la blockchain continuent à être annoncés par IBM pour les services financiers, mais aussi pour le secteur public et la santé. En février, le fournisseur avait déjà mis sur son PaaS Buemix des logiciels DevOps pour que les développeurs puissent créer et tester dans son cloud des applications en utilisant cette technologie (créée au départ pour le bitcoin) qui permet d’enregistrer des transactions de façon distribuée et transparente dans une chaîne de blocs, à la façon d’un grand journal comptable. IBM vient maintenant d’annoncer un framework pour créer et exploiter de façon sécurisée des réseaux blockchain destinés à gérer ces transactions. Il l'accompagne de services cloud pour répondre aux exigences réglementaires et de sécurité de plusieurs secteurs d'activité.
La firme dit avoir travaillé avec des centaines de clients, start-ups et développeurs pour évaluer les besoins et livrer des services qui se conforment ainsi aux standards FIPS 140-2 et EAL* pour l’utilisation de blockchain dans les administrations, les services financiers et la santé aux Etats-Unis. Avec l’ouverture de son Garage à New York, au sein duquel les développeurs peuvent échanger avec ses experts de blockchain sur des applications métiers, la firme collabore par exemple avec la société d’investissement BNY Mellon.
Des images Docker certifiées pour exploiter la blockchain
IBM cherche à favoriser l’utilisation de son cloud avec des services permettant de constituer des réseaux blockchains résistants à la falsification. Ils apporteront les moyens de réaliser ce niveau de sécurité et de conformité qui n’est pas nécessairement atteint par tous les clouds, a indiqué à IDG News Service Holli Haswell, porte-parole d’IBM sur ce sujet. La plupart des entreprises utiliseront blockchain dans des réseaux à permissions partagés dans le cloud, a-t-elle précisé en ajoutant que les opérateurs réseaux devront aussi protéger leurs environnements des accès venant d’administrateurs hôtes. IBM recommande que les opérateurs réseau simplifient les capacités d’audit de leurs environnements opérationnels pour que l’ensemble des logs de transactions puissent être vérifiés en cas d'enquêtes. Il est également recommandé d’utiliser des accélérateurs optimisés pour le hashing – qui génère des nombres à partir de portion de textes – et la création de signatures numériques, car ces deux opérations sont très consommatrices de performance CPU.
Destinés à déployer rapidement des réseaux blockchain de production, les services d'IBM s’appuient sur des images Docker certifiées. Ils s’accompagnent de tableaux de bord, de fonctions analytiques et de services de support. Pour les entreprises, une distribution du code pour le projet Hyperledger, projet lancé fin 2015 par IBM et la fondation Linux avec des établissements financiers, est maintenant disponible sur Docker Hub. Pour les développeurs qui veulent créer des applications, la version bêta du service blockchain d’IBM, sur Bluemix, donne accès à la dernière version du code Hyperledger pour Linux. Celle-ci est mise à jour au fur et à mesure des développements en cours. Que ce soit sur Docker Hub ou sur son cloud, IBM Blockchain peut être mis en œuvre pour différentes catégories d’applications dans plusieurs secteurs d’activité.
(*) Federal Information Processing Standards (FIPS 140-2) and Evaluation Assurance Levels (EAL).
Commentaire