En fin de semaine dernière, HP ripostait à l'accusation lancée par Oracle le mois dernier, selon laquelle HP garderait secrets certains éléments du dossier pour affaiblir la firme de Redwood. « Selon Oracle, la plainte déposée par HP sous le sceau de la confidentialité vise à cacher la vérité et orienter l'attention vers des sujets autres que les faits d'origine ». C'est totalement inexact, ont écrit les avocats du constructeur en ajoutant qu' « HP voulait rendre public tout le contenu relatif à la plainte ».
Le différend entre HP et Oracle porte sur un accord contractuel qui aurait été signé entre les deux parties pour garantir le développement de nouveaux logiciels pour les systèmes Itanium, des serveurs vendus par HP intégrant ces processeurs Intel et fonctionnant sur le système d'exploitation HP-UX. Or, Oracle a annoncé récemment qu'il arrêterait le développement sur ces plateformes et affirme qu'il n'existe aucun accord de ce type avec HP. Selon ce dernier, les éléments de la plainte déposés sous le sceau de la confidentialité, concernent certaines modalités prises pour régler le procès intenté par HP contre son ancien PDG, Mark Hurd, passé ensuite chez Oracle. Parmi ces modalités, figurerait un engagement contractuel entre les entreprises, stipulant la poursuite du support pour les produits d'HP. Oracle a minimisé l'importance de ce texte, le comparant à une « poignée de main amicale » destinée à signifier que les entreprises ont enterré la hache de guerre. Pour l'éditeur, HP ne veut pas rendre ce document public de crainte qu'il ne joue en sa défaveur. Un argument que HP conteste vigoureusement. « Oracle le sait très bien : HP a déposé sa plainte dans ces formes pour respecter certaines dispositions de l'accord empêchant les parties d'en divulguer les termes à toutes fins. Ces dispositions ont été prises à la demande expresse de toutes les parties - Oracle, HP et Mark Hurd, » a déclaré HP. « L'entreprise est donc tenue de respecter la plus stricte confidentialité et a pris les mesures juridiques appropriées pour cela. »
La guerre des nerfs et des petites phrases
Dans sa réponse, HP accuse Oracle de « mauvaise foi » et soutient que l'éditeur « déforme la vérité par des affirmations erronées et des attaques injustifiées sur le fond de l'affaire. » Elle répète qu'Oracle avait bel et bien pris l'engagement de continuer à travailler avec elle. « Oracle soutient que cette disposition est la simple « réaffirmation d'un partenariat au sens large, non-contractuel » et que « HP ne peut pas sérieusement demander » à l'éditeur de continuer à assurer le portage de sa base de données et autres logiciels sur ses plates-formes, » indique le document. « Pourtant, c'est exactement ce que le propre avocat d'Oracle avait expressément dit à HP lors de la négociation. »
Alors que HP se dit prête à livrer une version non expurgée de sa plainte, le constructeur demande à ce que les dispositions relatives au règlement soient clairement séparées de « celles relatives aux obligations contractuelles. » Oracle a dénoncé l'argument de HP, mais sans relever les allégations figurant dans le dernier document déposé au dossier par le constructeur. « Oracle n'a pas intérêt à cacher quoi que ce soit, » a déclaré l'éditeur de Redwood dans une courte déclaration. « Il faut que la plainte et les termes de l'accord soit totalement et immédiatement rendus publics. »
HP accuse Oracle de mauvaise foi dans l'affaire Itanium
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Réaction
La bataille juridique engagée par Hewlett-Packard contre Oracle, suite à la décision prise par l'éditeur d'abandonner ses développements pour les systèmes Itanium, tourne au pugilat. A tour de rôle, chaque partie accuse l'autre de mener une « sale campagne » faite de provocations et de dissimulations d'informations.
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