Pour son dernier Discover (Las Vegas, 2-4 juin) avant sa scission, HP a présenté différents projets sur lesquels travaillent, à moyen et long terme, les équipes du prochain Hewlett-Packard Enterprise et, en particulier The Machine et Synergy. Dans ce cadre, le CTO Martin Fink a insisté sur la forte implication de la société dans l’Open Source. Premier contributeur de la plateforme OpenStack, qui est au coeur de son offre cloud Helion, HP participe aussi largement au PaaS Cloud Foundry, a rappelé le responsable de HP Labs en citant également les apports du groupe dans les domaines du big data - avec Hadoop, HDFS et même Spark- de la mobilité, ou encore sur Linux. « Le travail que nous faisons sur The Machine est entièrement Open Source », a-t-il indiqué à propos du projet d’ordinateur futuriste centré autour d’importantes capacités de mémoire non volatile. « Nous avons déjà commencé à contribuer au noyau Linux pour supporter les traitements basés sur la mémoire. » Pour The Machine, HP travaille notamment sur Foedus, un moteur de base de données OLTP conçu pour fonctionner avec des serveurs exploitant des milliers de cœurs et d’énormes ressources de mémoire non volatile.
A ces contributions s’ajoute maintenant Grommet, dans le domaine des applications d’entreprise. Il s’agit d’un framework mis au point par HP pour développer des interfaces utilisateurs, a annoncé Martin Fink sur Discover en soulignant que le projet, publié sur GitHub, ne portait pas l’estampille de HP. C’est pourtant la technologie source utilisée pour des produits comme OpenView. L’objectif avec Grommet est de permettre à des équipes de développeurs travaillant séparément de disposer des éléments qui leur permettront de réaliser des interfaces se comportant de façon cohérente, a expliqué le CTO. Alors qu’aujourd’hui, certains clients utilisent des produits HP dont les interfaces ne s’activent pas de la même façon, par exemple sur les fonctions de recherche, a cité en exemple Martin Fink. Selon la description faite sur Grommet.io, le framework permet de prototyper rapidement, à l'aide de modèles, une application qui pourra être déployée sur n'importe quel terminal, en ciblant en premier lieu les mobiles.
Le logo du projet de framework UI Grommet.
Des infrastructures composables avec Synergy
Si certains projets de HP, comme The Machine, se projettent sur la fin de la décennie, une initiative telle que Synergy, axée sur la capacité à déployer des infrastructures composables, plus flexibles, est prévue pour un avenir plus proche. Au cours des prochains mois, le groupe dirigé par Meg Whitman fournira davantage de détails sur ce projet qui s'appuie sur une API unifiée, Composable Infrastructure, annoncée sur Discover. Cette API permettra de gérer, de façon programmable, des pools de ressources matérielles à partir du logiciel d'administration OneView (auquel elle est nativement intégrée) et de faire interopérer les applications pour programmer l'infrastructure.
Le programme « Composable Infrastructure » fournit les outils et ressources requis par les développeurs pour permettre une interopérabilité entre OneView et les autres logiciels. Parmi les partenaires supportant l'API unifiée figurent Chef, Docker, Puppet Labs et Ansible. (agrandir l'image)
Le projet Synergy, auquel HP associe la notion de « composabilité », s’articule autour de trois couches : les processus métiers, la pile logicielle et l’infrastructure composable sur laquelle s’appuient les autres couches.
Sur Discover 2015, Martin Fink, CTO de HP et directeur de HP Labs, a décliné la notion de « composition » sur trois niveaux : celui des processus métiers, celui des applications cloud et celui de l'infrastructure, avec la notion « d'Infrastructure as code ». (agrandir l'image / crédit : LMI)
« La meilleure façon de décrire cette notion de composition, c’est d’utiliser l’analogie de la symphonie », a exposé Martin Fink. Une symphonie résulte de la combinaison d’un grand nombre de très petites composantes (notes de la gamme, tempo, instruments, volumes…). « Et il est très facile de changer certaines d’entre elles pour obtenir un résultat complètement différent ». Le mode d’intégration continue et la mise à disposition en continu d’applications, dans un contexte DevOps, implique d’être capable d’assembler des composantes logicielles très rapidement à l’aide de micro-services à consommer. « Plutôt que de s’atteler à une application from scratch, vous récupérez un ensemble de ces micro-services pour composer votre application », a indiqué Martin Fink. « HP est le seul à pouvoir fournir un environnement véritablement composable, à chacun des trois niveaux ».
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