À Londres pour les Européens et à Las Vegas pour les autres à l'occasion d'Interop 2011, HP a dévoilé les produits reposant sur une architecture qui tente d'unifier les réseaux des succursales (le campus d'une entreprise) au sein d'un environnement d'exploitation commun et cohérent. Baptisée FlexNetwork, cette architecture virtualisée est un sous-ensemble spécifique au réseau qui rassemble ressources serveur, stockage et réseau. La solution FlexNetwork assure la mise en oeuvre des protocoles nécessaires au bon fonctionnement des périphériques sur réseau tout en apportant une gestion cohérente de la sécurité et des politiques d'accès sur cette infrastructure.
Avec cette offre, HP cherche à bousculer Cisco qui reste encore le leader dans les équipements réseau pour les entreprises. HP prétend toutefois adhérer plus étroitement aux normes et aux spécifications des autres équipementiers, à la différence de Cisco qui s'arcboute sur des solutions propriétaires pour contrer la progression des autres fournisseurs.
Unifier tous les réseaux de l'entreprise
HP fait également valoir que ses concurrents proposent différentes technologies à différents points du réseau de l'entreprise - le campus par rapport aux datacenters, par exemple - ce qui rend difficile et coûteux le déploiement des nouveaux services et applications. HP présente également ses solutions pour aider les entreprises à abandonner l'EIGRP de Cisco au profit d'autres protocoles tels qu'OSPFv2 et v3.
L'architecture HP FlexNetwork est constituée de plusieurs composants dits unifiés par une couche de gestion commune. Ils comprennent :
- FlexFabric, qui vise à faire converger le réseau, les serveurs et les ressources de stockage dans le centre de calcul à travers des environnements virtuels et physiques pour préparer le déploiement de modèles cloud computing hybrides,
- FlexCampus, qui est conçu pour réduire la latence et augmenter la sécurité avec un accès unique et une analyse du trafic sur des réseaux câblés et sans fil,
- FlexBranch, qui tente de rassembler dans un seul châssis Flex les meilleurs composants du marché, et ce afin de garantir une ouverture vers les autres fournisseurs,
- FlexManagement, qui assure la gestion dans une seule console de l'architecture FlexNetwork et d'équipements concurrents.
Un réseau trop complexe pour se développer
La firme de Palo Alto affirme qu'une architecture comme FlexNetwork est devenue nécessaire, car la complexité des réseaux existants ne permet plus de réaliser les mises à niveaux nécessaires en virtualisation, mobilité et multimédia.
En outre, les réseaux d'entreprise ont très souvent été construits comme des entités spécifiques pour répondre aux besoins de certaines applications et usages. Aujourd'hui, avec la virtualisation, HP affirme que le trafic de serveur à serveur dans les centres de calcul a augmenté de 80%, ce qui entraine inévitablement des goulets d'étranglement en performances. La compagnie indique également que 25% du trafic réseau dans les entreprises est accaparé par des données vidéo ou multimédia qui consomment beaucoup de bande passante et posent de nouveaux problèmes de sécurité.
En 2013, il y aura 3 milliards de smartphones dans le monde, et les réseaux locaux sans fil seront les tuyaux préférés pour la connectivité. Ils devront donc offrir des performances égales ou supérieures aux réseaux filaires.
Un commutateur principal et des mises à jour
Pour faire face aux besoins des entreprises, HP propose donc ses équipements FlexNetwork : la série A-10500 (en illustration principale), un commutateur coeur de réseau, et les mises à jour cartes pour les châssis 5400zl et 8200zl, une solution dédiée à la gestion du réseau et un système de prévention des intrusions (IPS).
Le A10500 dispose de 128 ports 10 Gigabit Ethernet et offre un temps de latence de 3 microsecondes, ce qui représente, selon HP, une densité supérieure de 270% densité et un temps de latence inférieur de 75% à l'équipement Cisco Catalyst 6500. Pour grands réseaux, quatre commutateurs A10500 peuvent être regroupés en un seul switch virtuel offrant 320 ports Ethernet 10G. Le A10500 supporte une bande passante maximale de 11Tbps et traite jusqu'à 1,9 milliard de paquets par seconde. Si ce commutateur pourra accueillir un peu plus tard des cartes 100G Ethernet, HP a prévu de faire quelques démonstrations sur le salon Interop avec des cartes 40G Ethernet. Dernière caractéristique, le support du Trill pour améliorer les connexions dans les datacenters.
Des cartes pour faire évoluer les châssis
En entrée de gamme à la plate-forme FlexNetwork, HP propose des évolutions de ses équipements E5400 et E8200, avec une mise à jour des cartes, qui offriraient selon le fournisseur, une meilleure gestion de l'énergie (Energy Efficiente Ethernet), une latence inférieure de 90% et un débit 600% plus élevé que le Cisco Catalyst 4500. Ces switchs prennent en charge jusqu'à 288 cartes Gigabit Ethernet par châssis, avec un temps de latence de 3 microsecondes.
Pour les équipements sans fil FlexNetwork, HP a dévoilé les points d'accès E-MSM460 et E-MSM466 802.11n. La compagnie californienne affirme que ces produits supportent jusqu'à 15 flux vidéo HD par point d'accès et viennent concurrencer les boitiers Cisco 1140 et 3500 APS.
Avec FlexNetwork, HP revoit à la hausse ses ambitions face à Cisco (MAJ)
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Avec l'intégration effective de 3Com, HP est bien décidé à concurrencer Cisco sur le marché des commutateurs avec des équipements mixant virtualisation et convergence des réseaux d'entreprise.
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