Suite à l'article de vendredi soir dernier indiquant un refus de toute communication de la part de GLI sur un incident majeur de production ayant affecté les fichiers d'abonnés d'une bonne partie de la presse française, deux communiqués nous sont (enfin) parvenus. Ces communiqués lapidaires et techniquement peu précis constituent, pour l'heure, la seule communication de la si discrète entreprise qui demeure injoignable en direct. Bien entendu, nous avons demandé des précisions et nous reviendrons sur le sujet dès que nous aurons plus d'informations.
Selon GLI, l'incident aurait été techniquement résolu dès le mardi 28 juin 2016, soit après un délais d'au moins cinq jours (week-end inclus). Aucune perte de données n'aurait été à déplorer, GLI démentant les affirmations de notre confrère En-Contact. Selon le communiqué de GLI, il serait redevenu possible de facturer les clients, déposer les chèques et les virements de chaque éditeur pour chaque abonné mais les données récentes restaient à incorporer. Vendredi 1er juillet, les pages permettant de s'abonner n'étaient d'ailleurs toujours pas accessibles sur la plupart des sites de titres impactés mais, ce lundi, les systèmes d'abonnements semblent de nouveau opérationnels. La récupération des données serait-elle achevée ?
Un incident banal qui dégénère
Mais que s'est-il passé ? A l'origine, un changement de disque dur dans une baie se serait mal passé. En lui-même, un incident de disque dur n'a rien d'extraordinaire. Le prestataire habituel aurait pourtant été dépassé par l'incident et aurait eu recours à IBM, sans doute fournisseur de la baie en cause, qui serait « intervenu tout le week-end pour écrire des programmes plus élaborés, qui contournaient le problème ». Un incident de ce type ressemble furieusement à un mauvais paramétrage de baie RAID bas de gamme. Pour l'heure, cependant, aucune certitude ne peut être avancée dans le silence de GLI.
Surtout, encore une fois, comment se fait-il qu'un incident aussi banal qu'un crash de disque dur ait pu générer un problème d'une telle ampleur avec une indisponibilité de données stratégiques de plusieurs jours ? Quelles étaient les sauvegardes (y compris hors site) disponibles et pourquoi un PCA/PRA n'a-t-il pas été déclenché aussitôt (s'il existait) ? Beaucoup de questions restent à ce jour sans réponse pour un volume de données qui ne doit pas être si considérable qu'une sauvegarde/restauration soit un réel problème.
"et aurait eu recours à IBM" ... tout est dit ! IBM ne sait plus que vendre du vent, et le pire, c'est qu'ils y arrivent.
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